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Marie Laforêt
Sauter à la navigation Sauter à la recherchePour les articles homonymes, voir Laforêt (homonymie).Pour les articles homonymes, voir Buñuel.Marie LaforêtMarie Laforêt en 1994.Informations générales Nom de naissance Maïtena Marie Brigitte Douménach Naissance 5 octobre 1939
à Soulac-sur-Mer (Gironde)Décès 2 novembre 2019 (à 80 ans)
à Genolier (Suisse)Activité principale Chanteuse, actrice Genre musical Chanson française, variété française, pop Années actives 1959 - 2008 Maïtena Douménach, dite Marie Laforêt, née le 5 octobre 1939 à Soulac-sur-Mer (Gironde) et morte le 2 novembre 2019 à Genolier (Suisse), est une chanteuse et actrice française, naturalisée suisse.
Sommaire
Biographie
Origines familiales
Son prénom, Maïtena, d'origine basque, ayant la signification d' « aimée », est donné parfois par des habitants du Languedoc, surtout des Pyrénées1. Le nom de famille de son père, Douménach, est d'origine catalane (équivalent de Domenech)[réf. nécessaire].
Enfance et adolescence
Marie Laforêt est la fille de Jean Douménach (1909-1983)2, polytechnicien3, mathématicien et chercheur au CNRS, et de Marie Louise Saint Guily (1912-1993)4, femme au foyer5. La famille de son père est originaire d'Olette, village des Pyrénées-Orientales6, celle de sa mère de Bordeaux. Ses grands-parents paternels se sont installés à Sainte-Terre, près de Libourne, au début du XXe siècle, dans une maison que son père habite longtemps et où Marie Laforêt passe ses vacances d'enfant7.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, les Douménach trouvent refuge à Cahors et dans la commune des ancêtres, Lavelanet. Alors que son père est prisonnier de guerre en Allemagne, Marie, sa sœur Alexandra et leur mère connaissent beaucoup de privations et vivent une vie difficile8. En 1998, elle révèle qu'à l'âge de trois ans, elle a été violée à plusieurs reprises par un voisin, épisode traumatisant dont le souvenir est demeuré refoulé et occulté pendant près de quarante ans avant de refaire surface9.
Après le retour de captivité du père en mai 1945, la famille vit à Valenciennes, où Jean Douménach dirige un atelier de constructions ferroviaires, tandis que Maïtena fait sa scolarité au lycée de filles Watteau, jusqu'en cinquième. Ensuite, les Doumenach s'établissent à Paris10,11.
Après s'être rapprochée de la religion et avoir réfléchi un temps sur l'idée d'aller au couvent, elle suit à Paris des études au lycée Jean-de-La Fontaine, où elle commence à éprouver un intérêt vif pour ses premières expériences du jeu dramatique, qui ont pour elle un bénéfique effet cathartique8.
Carrière professionnelle
Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (mars 2018).Sa carrière commence après qu'elle a remporté le concours « Naissance d'une étoile », organisé par Europe no 1 en 1959. Elle y aurait remplacé sa sœur au pied levé... Elle y décroche un rôle dans un film de Louis Malle, Liberté. Remarquée par Raymond Rouleau, elle fréquente les cours de théâtre de celui-ci. Le projet de film de Louis Malle est en fin de compte abandonné et c'est avec Alain Delon et Maurice Ronet dans Plein Soleil de René Clément qu'elle fait sa première apparition remarquée au cinéma.
Les rôles se suivent. Le réalisateur Jean-Gabriel Albicocco (1936-2001) son mari d'alors, la fait tourner dans deux de ses films : La Fille aux yeux d'or d'après le roman d'Honoré de Balzac et Le Rat d'Amérique, d'après celui de Jacques Lanzmann, avec un autre chanteur-comédien, Charles Aznavour.
En février 1963 sort son deuxième 45 tours, après la BO du film de Marcel Moussy Saint-Tropez Blues en 1960, qu'elle enregistre avec son ami d'enfance Jacques Higelin, qui va marquer sa carrière. C'est l'avènement des Vendanges de l'amour, gros succès, écrit par Danyel Gérard.
Les succès s'enchaînent : Frantz (duo avec Guy Béart), Viens sur la montagne et La Tendresse en 1964, Katy cruelle et La Bague au doigt en 1965, Marie-douceur, Marie-colère, adaptation de Paint It Black, Manchester et Liverpool et La Voix du silence, version française de The Sound of Silence (1966). En 1967, Ivan, Boris et moi est un succès populaire ainsi que Mon amour, mon ami, puis fin 1968 Que calor la vida.
À la fin des années 1960, elle entame un tournant et souhaite orienter sa carrière vers des titres plus personnels et notamment puisés dans les folklores américains et européens, sorte de « world music » dont elle devient une pionnière en France. Dans cet état d'esprit, elle chante à l'Olympia en 1969 (récital gravé sur disque), à Bobino l'année suivante et au Théâtre de la Ville en 1971-72. Le Vin de l'été, version française en 1969 de Summer Wine, de Lee Hazlewood en témoigne par exemple.
Cette période située entre 1968 et 1972, est sans doute la plus riche et la plus authentique sur un plan artistique, l'amenant sur les scènes du monde entier. C'est également à cette époque qu'elle signe ses textes sous le pseudonyme de Françoise They. Mais cela ne plaît pas à CBS, sa nouvelle maison de disques. Ils attendaient des tubes et des chansons légères. Marie Laforêt, elle, avait envie de berceuses yougoslaves et de rythmes brésiliens (elle travaille notamment avec Egberto Gismonti et l'Argentin Jorge Milchberg). La chanteuse signe alors chez Polydor et après un dernier album très personnel en 1972, elle décide de renoncer à ses goûts musicaux pour se laisser guider par ses producteurs et répondre aux attentes d'un public plus large.
Plusieurs grands succès populaires marquent cette période commerciale : Viens, viens, adaptation d'un tube allemand, Mais je t'aime, L'Amour comme à 16 ans, Tant qu'il y aura des chevaux (paroles et musique de Nicolas Peyrac), en 1973, Cadeau, en 1974, adaptation du tube country No Charge, Maine-Montparnasse, en 1976, Il a neigé sur Yesterday, en 1977, chanson-hommage aux Beatles. En août 1977, elle décide d'aller s'installer en Suisse et annonce renoncer aux enregistrements, afin d'échapper à la surmédiatisation et pouvoir écrire des livres dans l'anonymat12.
Elle s'installe à Genève, en 1978 où elle tient, jusqu'en 1981, une galerie d'art, dans laquelle elle exerce aussi la profession de commissaire-priseur6. Cependant, en 1979, elle revient aussi au cinéma dans Flic ou Voyou aux côtés de Jean-Paul Belmondo et de Michel Galabru.
Après un détour par la littérature avec la publication de Contes et légendes de ma vie privée chez Stock, Marie Laforêt se consacre surtout au cinéma, en France bien sûr, mais aussi en Italie. Son rôle le plus marquant alors est dans le film argentin Tangos, l'exil de Gardel, qui obtient le Grand prix du jury à la Mostra de Venise en 1985. Peu de disques sortent malgré quelques tentatives en 1982, par exemple avec Blanche nuit de satin (reprise de Nights in White Satin du groupe The Moody Blues).
Elle revient en 1993 avec un album dont elle signe tous les textes, sans pseudonyme cette fois, Reconnaissances dont sont issus deux singles : Genève... ou bien et Richard Toll. En 1994, la chanteuse publie une compilation en quatre volumes, parcourant ses 30 ans de carrière discographique. La compilation Fragile de A à Z se décline également en quatre volumes séparés (Fragile de A à H, Fragile de I à L, Fragile de L à P et Fragile de P à Z). Une compilation des meilleurs titres sort également sous le titre Éventail 1963-1993. La carrière de Marie Laforêt se poursuit pendant les années 1990 au cinéma, dont Tykho Moon d'Enki Bilal.
En 1998, son album Voyages au long cours contient 17 titres inédits enregistrés sur scène lors d'une tournée mondiale (1969-1970). Elle y chante en anglais (Barbara Allen), en espagnol (Cabrestero), en italien (Cicerenella), en russe, en roumain aussi bien qu'en français (Marleau). Marie Laforêt a beaucoup chanté sur scène des chansons restées inédites comme Mon cœur se balance, composée sur une musique de Mendelssohn.
En 2001, elle publie Mes petites magies, livre de recettes pour devenir jeune, un livre de recettes de beauté, puis, en 2002, Panier de crabes : les vrais maîtres du monde, un livre engagé dans lequel elle dénonce les dérives du monde de la finance, qu'elle a côtoyé lorsqu'elle était mariée à Éric de Lavandeyra.
Après avoir joué Maria Callas dans Master Class, rôle qui lui vaut d'excellentes critiques (nomination aux Molières en 2000 pour son interprétation), elle remplace Isabelle Mergault dans la pièce de Laurent Ruquier La Presse est unanime en 2003. Elle joue également durant un mois à l'Espace Cardin en 2004 dans Jésus la Caille, adapté du roman Jésus-la-Caille de Francis Carco. Elle participe chaque semaine sur Europe 1 à l'émission de Laurent Ruquier On va s'gêner.
Marie Laforêt remonte sur scène du 14 au 16 juillet 2005, dans le cadre du festival Juste pour rire de Montréal, en avant-première d'une série de spectacles qu'accueille le théâtre des Bouffes-Parisiens13, à Paris, du 12 au 24 septembre 2005, pour son premier tour de chant depuis 1972. Le public est au rendez-vous : le spectacle se joue à guichets fermés. Après deux ans d'attente, une série de concerts pour septembre 2007, et une tournée d'adieux sont annoncées, puis annulées à la suite de problèmes de santé de la chanteuse.
Vie privée
En 1961, elle épouse le réalisateur Jean-Gabriel Albicocco (1936-2001). Ayant rompu, elle refait sa vie (entre 1965 et 1967) avec Judas Azuelos, homme d'affaires d'origine marocaine juive, dont elle a deux enfants : Lisa Azuelos, née en 1965, réalisatrice des films LOL et Dalida, et Jean-Mehdi-Abraham Azuelos, né en 1967.
Un autre homme important dans sa vie, Pierre Cornette de Saint Cyr, commissaire-priseur, écrivain et collectionneur d'art, l'initie, à la fin des années 1970, au marché de l'art.
Elle épouse, en 1971, Alain Kahn-Sriber14,10, homme d'affaires et collectionneur d'art15 dont elle a un troisième enfant, Ève-Marie-Deborah, née en 1974.
En 1980, à Genève, elle épouse Pierre Meyer, chirurgien.
Le 7 septembre 1990, elle épouse l'agent de change Éric (Georges Just) de Lavandeyra, dont elle se sépare quatre ans plus tard.
Mort
Elle meurt le 2 novembre 2019 à Genolier (Suisse), pour une raison restée inconnue du grand public16,17. Ses obsèques se déroulent à Paris, en l'église Saint-Eustache, le 7 novembre suivant ; elles sont suivies de son inhumation, dans l'intimité familiale, au cimetière du Père-Lachaise.
Discographie
Albums studio
[afficher]1964 : Viens sur la montagne[afficher]1965 : La Fleur sans nom[afficher]1967 : Manchester et Liverpool[afficher]1968 : Le Lit de Lola[afficher]1968 : Que calor la vida[afficher]1969 : Le Vin de l’été[afficher]1970 : Portrait[afficher]1972 : Ay tu me plais[afficher]1973 : Pourquoi les Hommes pleurent ?[afficher]1974 : NoéAlbums en public
[afficher]1970 : Récital[afficher]1998 : Voyage au long coursAlbums en espagnol
[afficher]1964 : Y Volvamos al Amor[afficher]1965 : Entre Tú y Yo[afficher]1968 : Qué Calor la Vida[afficher]1969 : Mon amour, mon amiAlbum en italien
[afficher]1964 : La Cantante Dagli Occhi d’OroAlbum en portugais
[afficher]1967 : Sôbre a MontanhaE.P.s édités en France
[afficher]1963 : Volume I[afficher]1963 : Blowin’ In the Wind (Volume II)[afficher]1963 : Volume III[afficher]1964 : Chante pour les Enfants (Volume IV)[afficher]1964 : Chante en italien (Volume V)[afficher]1964 : Volume VI[afficher]1964 : Volume VII[afficher]1965 : Volume VIII[afficher]1965 : Volume IX[afficher]1966 : Volume X[afficher]1966 : Volume XI[afficher]1966 : Volume XII[afficher]1967 : Volume XIII[afficher]1967 : Volume XIV[afficher]1968 : Volume XV[afficher]1968 : Volume XVI[afficher]1968 : Volume XVII[afficher]1969 : Volume XVIII[afficher]1969 : Autour du Monde (Volume XIX)[afficher]1970 : Volume XXSingles hors album
[afficher]1960 : Saint-Tropez Blues[afficher]1969 : Mes Bouquets d’Asphodèles[afficher]1969 : La Ballade de Clérambard[afficher]1969 : L’Amandier[afficher]1970 : Luciana[afficher]1972 : Parle Plus Bas[afficher]1973 : Tant Qu’Il Y Aura des Chevaux[afficher]1974 : Love[afficher]1975 : Emporte-Moi[afficher]1980 : Parlez-Moi d’Amour[afficher]1982 : Blanche Nuit de Satin[afficher]1983 : Y’A Pas de Raison[afficher]1988 : L’AvivaSingles en italien
[afficher]1963 : Una Noia Senza Fine[afficher]1963 : La Vendemmia dell'Amore[afficher]1964 : La Nozze di Campagna[afficher]1964 : E Se Qualcuno Si Innamorera di Me[afficher]1965 : A Domani Amore[afficher]1967 : Manchester e Liverpool[afficher]1968 : Perchè Due Non Fa Tre[afficher]1969 : Guarda Dove Vai[afficher]1973 : Lei, LeiSingles en allemand
[afficher]1963 : Mach' Mir Nichts Vor[afficher]1967 : Manchester und LiverpoolChansons
Chansons inédites ou face B de 45 tours
- Tumbleweed et Saint-Tropez blues, sur la B.O. du film Saint-Tropez Blues (1961)
- Johnny Guitar (Victor Young), sur la B.O. du film du même titre (1963)
- Banks of the Ohio (Traditionnel) titre hors album extrait du E.P. Blowin' In the Wind (1963)
- Sur le chemin des Andes (Marie Laforêt ; Michel Jourdan ; Traditionnel) titre hors album extrait du E.P. Volume XII et autre version de La Flûte magique (1966)
- L'Amour de Moy (Traditionnel) chanté une fois à la TV dans Un portrait de Marie Laforêt (1967)
- Simone (Traditionnel) chanté une fois à la TV dans Un portrait de Marie Laforêt (1967)
- Belle qui tiens ma vie (Traditionnel) chanté lors des récitals de 1968
- Marie douce Marie (Franck Thomas ; Jean-Michel Rivat ; Philippe Monnet) face B de Choux, cailloux, genoux, époux (1970)
- Dis à Mathieu (Gérard Layani) Face B de Choux, cailloux, genoux, époux (1970)
- Esclave et reine (Marie Laforêt ; Egberto Gismonti) inédit d’un album jamais édité, le titre a filtré sur internet en 2012 (1970)
- Il faut savoir pardonner (Marie Laforêt; Egberto Gismonti) inédit chanté lors de récitals et une seule fois à la TV (1969-70)
- Mon cœur se balance (Marie Laforêt ; Mendelssohn) inédit chanté lors de récitals et dans quelques émissions TV (1971)
- L’automne rêve aux lilas (Marie Laforêt; Bernard Wistraete) inédit édité en 2003 (1971)
- Aussi loin que l’amour (Denise Glaser; Sébastien Marotto) inédit B.O. du film du même nom (1972)
- Daniel (Marie Laforêt ; Elton John ; Bernie Taupin) face B de Cadeau (1974)
- Un jour (Pierre Bachelet) face B de Roman d’amour (1979)
- Moi Marie (Gilbert Montagné) inédit d’un album jamais édité, chanté une seule fois à la TV dans La Grande Roue (1980)
- L'Homme de l'Espace (Pascal Arroyo - Pierre Grosz) inédit d’un album jamais édité chanté une seule fois le 23 décembre 1980 Grand Plateau TSR (1980)
- La Frontière (ou La Californie) (Gilbert Montagné) inédit d’un album jamais édité, chanté une seule fois à la TV dans Stars 80 (1980)
- Mon amour où es tu passé (Gilbert Montagné - Daniel Boublil) inédit d’un album jamais édité, chanté deux fois à la TV dans La Grande Roue et dans Stars 80 (1980)
- Quand les lilas refleuriront (Guy Béart) reprise inédite chantée une seule fois à la TV (1983)
[afficher]Liste alphabétiqueReprises de ses chansons
Sur son quatrième album Six pieds sous terre, RoBERT (auteur-compositeur de la scène alternative française) reprend la Prière pour aller au paradis créée par Marie Laforêt en 1973.
Filmographie
Cinéma
- 1960 : Plein Soleil de René Clément : Marge Duval
- 1960 : Saint-Tropez Blues de Marcel Moussy : Anne-Marie
- 1961 : La Fille aux yeux d'or de Jean-Gabriel Albicocco : la fille
- 1961 : Les Amours célèbres, sketch Les comédiennes de Michel Boisrond : Mlle George
- 1962 : Los 4 golpes (les 4 coups) de François Truffaut (Court-métrage) : une complice n°2
- 1962 : Le Rat d'Amérique de Jean-Gabriel Albicocco : Maria
- 1962 : Leviathan de Léonard Keigel : Angèle
- 1963 : Cherchez l'idole de Michel Boisrond
- 1963 : À cause, à cause d'une femme de Michel Deville : Agathe
- 1964 : La Chasse à l'homme d'Édouard Molinaro : Gisèle
- 1965 : Cent briques et des tuiles de Pierre Grimblat : Ida
- 1965 : Des filles pour l'armée (Le Soldatesse) de Valerio Zurlini : Eftichia
- 1965 : Marie-Chantal contre Dr Kha de Claude Chabrol : Marie-Chantal
- 1967 : Le Treizième Caprice de Roger Boussinot : Fanny
- 1967 : Le Valet de carreau (Jack of Diamonds) de Don Taylor : Olga
- 1972 : Le Petit Poucet de Michel Boisrond : la reine
- 1979 : Flic ou Voyou de Georges Lautner : Edmonde Puget-Rostand
- 1982 : Les Diplômés du dernier rang de Christian Gion : Dominique
- 1982 : Que les gros salaires lèvent le doigt ! de Denys Granier-Deferre : Rose (non créditée au générique)
- 1984 : Les Morfalous d'Henri Verneuil : Hélène Laroche-Fréon
- 1984 : Joyeuses Pâques de Georges Lautner : Sophie Margelle
- 1985 : Le Pactole de Jean-Pierre Mocky : Greta Rousselet
- 1985 : Tangos, l'exil de Gardel de Fernando Solanas : Mariana
- 1987 : Sale Destin de Sylvain Madigan : Marthe Marboni
- 1987 : Fucking Fernand de Gérard Mordillat : Lotte
- 1987 : Il est génial papy ! de Michel Drach : Louise
- 1989 : La Folle journée ou Le mariage de Figaro de Roger Coggio : la comtesse
- 1990 : L'avaro de Tonino Cervi : Comtesse Isabella Spinosi
- 1990 : Una fredda mattina di maggio de Vittorio Sindoni : une journaliste politique
- 1990 : Présumé dangereux de Georges Lautner : Théa
- 1992 : Tutti gli uomini di Sara de Gianpolo Tescari : la mère de Sara
- 1995 : Ainsi soient-elles de Patrick et Liza Alessandrin : la mère de Marie
- 1995 : Dis-moi oui d'Alexandre Arcady : Mme Villiers
- 1996 : Tykho Moon d'Enki Bilal : Éva
- 1997 : Héroïnes de Gérard Krawczyk : Sylvie
- 1997 : C'est la tangente que je préfère de Charlotte Silvera : Pétra, la vérité
- 2000 : Jeux pour mourir de Bruno Romy
- 2008 : Les Bureaux de Dieu de Claire Simon : Martine
Télévision
- 1961 : Le Rouge et le Noir de Pierre Cardinal (Téléfilm) : Mathile De La Mole
- 1965 : La redevance du fantôme de Robert Enrico (Téléfilm) : Miss Diamond
- 1972 : Kean: Un roi de théâtre de Marcel Moussy (Téléfilm) : Comtesse Elena de Kloefeld
- 1984 : Emmenez-moi au théâtre (Série TV) : Pauline
- 1987 : La Mafia 3 (La Piovra 3) de Luigi Perelli (Série TV) : Anna Antinari
- 1988 : Le loufiat (Série TV) : la star
- 1989 : La Bugiarda,de Franco Giraldi (Téléfilm) : Elvira
- 1989 : Isabella la ladra (Série TV) : Elvira
- 1990 : L'affaire Rodani (Quattro piccole donne) de Gianfranco Albano (Série TV) : la mère des quatre filles
- 1992 : Un cane sciolto 3 de Giorgio Capitani (Téléfilm) : Hélène
- 1994 : A che punto è la notte ? de Nanni Loy (Téléfilm) : Chantal Guidi
- 1995 : Adrien Le Sage: Ma fille est impossible (Téléfilm) : Comtesse de Pontigny
- 1996 : L'histoire du Samedi (Série TV) : Françoise
- 1997 : Le Désert de feu (Desierte di fuoco) d'Enzo G. Castellari (Téléfilm) : Rahma
- 1998 : Jeudi 12 de Patrick Vidal (Série TV) : Françoise Gamelin
- 1998 : Villa Vanille de Jean Sagols (Téléfilm) : Pronia
Théâtre
- 1969 : La Hobereaute, de Jacques Audiberti, mise en scène Georges Vitaly, hôtel de Béthune-Sully
- 1973 : Le Partage de midi, de Paul Claudel, mise en scène de G.-H. Régnier, théâtre de Bourges, le rôle d'Isé
- 1992 : L'Écorce bleue, de Marguerite Yourcenar, lecture dans le cadre du Festival de Carpentras le 29 juillet 1992 à 22 h, théâtre de Plein Air.
- 1997 : Le Vietnam de Marguerite Duras, lecture accompagnée par l'ensemble Ca Tru Thai Ha de Hanoï, festival de Saint-Florent-le-Vieil, donné à l'abbatiale le 28 juin 1997
- 1999 : Master Class, de Terrence McNally, mise en scène Didier Long, théâtre Antoine
- 2000 : Master Class, de Terrence McNally, reprise pour quelques représentations exceptionnelles du 18 avril 2000 au 30 avril 2000 à l'Opéra-Comique de la ville de Paris
- 2003 : La Presse est unanime, de Laurent Ruquier, mise en scène Agnès Boury, théâtre des Variétés
- 2004 : Jésus la Caille, adapté du roman Jésus-la-Caille de Francis Carco, mise en scène Jacques Darcy, espace Pierre-Cardin
- 2008 : Master Class de Terrence McNally, mise en scène Didier Long, théâtre de Paris
- 2009 : L'Hirondelle inattendue, opéra de Simon Laks, récitante, orchestre philharmonique de Marseille sous la direction de Lukasz Borowicz, festival des musiques interdites de Marseille
ORTF
Marie Laforêt en tant que chanteuse a tourné plusieurs dizaines d'émissions au sein de l'ORTF (télévision française) ; sélection de celles qui l'ont mise au premier plan :
- 2 novembre 1966 : Bienvenue , production : Guy Béart, réalisation : Raoul Sangla, invités : Le Mime Marceau, Marie Laforêt, Les Enfants Terribles, Avron & Evrard, Les Troubadours, Guy Béart
- 21 octobre 1967 : Show Marie Laforêt (portrait de Marie Laforêt), production : Michèle Arnaud, réalisation : Pierre Koralnik - En noir et blanc avec en filigrane une interview sans concession de Marie Laforêt par Jacques Lanzmann.
- 11 février 1968 : Ça, c'est la vie de Marie Laforet , réalisation : Raoul Sangla
- 30 mars 1970 : Discorama 70, réalisation : Raoul Sangla, présentation : Denise Glaser, invités : Marie Laforêt, Serge Lama, Brigitte Fontaine et Jacques Higelin
- 11 avril 1970 : Podium 70, production : Arlen Papazian, réalisation : Jean-Paul Carrère, présentation : Georges de Caunes
- 25 juin 1971 : A bout portant Marie Laforêt
- 21 février 1973 : Le Grand Échiquier de Jacques Chancel, réalisation : André Flederick, Guy Béart et ses invités : Marie Laforêt, Juliette Gréco, Patachou, Isabelle Aubret, Ivan Rebroff, Jean-Louis Barrault et Madeleine Renaud
- 2 novembre 1974 : Top à... Marie Laforêt, production Maritie et Gilbert Carpentier, réalisation : Marion Sarrault
- 31 mai 1975 : Les yeux dans les yeux, Marie Laforêt invitée de Michel Lancelot interprète : Emporte-moi, Mais les plaisirs d'amour, Mais je t'aime, Viens, viens, Cabrestero
- 14 novembre 1976 : Autopsie d'un spectacle - Récital Marie Laforêt, production : Liliane Bordoni et Patrice Bellot, réalisation : Marion Sarrault
- 27 décembre 1976 : Restez donc avec nous le lundi sur TF1, Marie Laforêt invitée de Jean Bertho interprète : Maine Montparnasse, La légende de Thomas, On ne peut danser plus haut que ses souliers, Star Story, Le bonheur, La naissance
Publications
- 1981 : Contes et légendes de ma vie privée (ISBN 978-2-234-01349-0)
- 2001 : Mes petites magies, livre de recettes pour devenir jeune (ISBN 978-2-84098-648-5)
- 2002 : Panier de crabes : les vrais maîtres du monde (ISBN 978-2-84098-829-8)
- 2008 : Sous le pseudonyme d'Erna Huili-Collins. Ouvrage collectif Correspondances intempestives : à la folie... pas du tout, Triartis
Parcours à la radio
- 1959 : lauréate du concours Naissance d'une étoile organisé par Europe no 1.
- 1973 : animatrice durant l'été de l'émission Cause toujours, tu m'intéresses sur RTL.
- 1973 : actrice de radio dans Sheherazade, feuilleton de la RTB, elle incarne Shéhérazade.
- 1990 : sociétaire des Grosses Têtes sur RTL.
- 2004 : participante chaque semaine à l'émission de Laurent Ruquier On va s'gêner sur Europe 1.
Distinctions
Récompenses
- 1964 : grand prix du Marathon de la chanson française pour Les Vendanges de l'amour
- 1964 : grand prix de la chanson de l'été pour Viens sur la montagne
- 1964 : grand prix du Juke-Box d'Or italien pour La Vendemmia dell'amore
- 2006 : trophée Femmes en or pour le récital Marie chante Laforêt
Nominations
- 1988 : César de la meilleure actrice dans un second rôle pour Fucking Fernand
- 2000 : Molière de la comédienne pour Master Class
- 2009 : Molière de la comédienne pour Master Class
Notes et références
- Musicalement, Marie douceur, Marie colère est une reprises de Paint It, Black des Rolling Stones.
Voir aussi
Bibliographie
- Pierre Fageolle & Egon Kragel, Marie Laforêt , éd. ... Car rien n'a d'importance, 1994
- Alain Wodrascka, Marie Laforêt - La femme aux cent visages, éd. L'Étoile du Sud, 1999
- Alain Wodrascka, Marie Laforêt - Portrait d'une star libre, éd. Didier Carpentier, 2009 (ISBN 978-2-84167-612-5)
- Alain Wodrascka, Marie Laforêt - long courrier vers l'aurore, Mustang éditions, préface de Nilda Fernandez, 2014
Source Wikipedia
2 commentaires -
http://www.purepeople.com/people/charles-aznavour_p80
Décès : Le 1 Octobre 2018
Métier : Chanteur
Pays : France
Ville : Paris
Né le 22 mai 1924 à Paris, Shahnhour Varinag Aznavourian est plus connu sous le nom de Charles Aznavour.
Il est le fils de Misha Aznavourian, un restaurateur arménien né en Géorgie et de Knar Baghdassarian, une arménienne originaire de Turquie.
En 1933, à l'âge de 9 ans, il prend son nom de scène Charles Aznavour et entame une carrière de comédien au théâtre puis devient chanteur à l'adolescence.
Remarqué par Edith Piaf en 1946, il l'accompagne lors de sa tournée en France et aux Etats-Unis. En 1948, au Quebec, il se produit sur scène avec Pierre Roche et rencontre un succès phénomènal. Le duo reste à l'affiche pendant un an et demi et sort six 78 tours avec des succès comme J'ai bu, Départ express ou Le Feutre taupé.
Au début des années cinquante, Charles Aznavour tente de percer seul mais se heurte à une vague d'antipathie orchestrée par la presse. On lui reproche sa petite taille, sa voix éraillée, sa jeunesse et par dessus tout, son idylle avec Piaf.Le 12 décembre 1960, il prend sa revanche en triomphant sur la scène de l'Alhambra. Ce soir là, il interprète pour la première fois Je m'voyais déjà, chanson autoparodique qui lance sa carrière. Il enchaîne ensuite des tubes devenus plus tard des standards comme Tu t'laisses aller (1960), Il faut savoir (1961), La mamma (1963), Et pourtant (1963), For Me Formidable (1964) ou La Bohème (1966).
Chanteur polyglotte et doté d'un sens aigu des affaires, Charles Aznavour étend rapidement sa notoriété en se produisant un peu partout dans le monde. Il triomphe notamment à New York où sa crooner attitude l'élève au rang de superstar.
En marge des concerts, il poursuit une carrière de comédien entamée au cinéma en 1936. Charles Aznavour tourne avec Cocteau, [people=François Truffaut]Truffaut[/people], [people=Jean-Pierre Mocky]Mocky[/people], Verneuil, Granier Deferre, Clair, Chabrol ou Lelouch. Au total, une soixantaine de films dont certains s'inscrivent dans la légende.
En 1989, Charles Aznavour enregistre Pour toi Arménie avec un collectif d'artistes et verse les bénéfices aux victimes du tremblement de terre qui a ravagé l'Arménie quelque mois plus tôt. Depuis, une place d'Erevan porte son nom.
Marié plusieurs fois, Charles Aznavour a eu six enfants de trois femmes différentes : Seda, né en 1946, Charles, né en 1952, Patrick, né en 1956 et décédé en 1981, Katia, née en 1969, Misha, né en 1971 et Nicolas, né en 1977.http://www.nostalgie.fr/artistes/charles-aznavour/actualites/charles-aznavour-en-5-chansons-353661
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Il est le père du chanteur Arthur H, du comédien Kên Higelin et de la chanteuse Izïa Higelin. Il est proche d'Areski Belkacem ainsi que de Brigitte Fontaine avec qui il collabore à partir du milieu des années 1960.
Biographie
Enfance
Jacques Higelin naît le 18 octobre 1940 d'un père alsacien et d'une mère belge 2 et passe son enfance à Brou-sur-Chantereine, un village de l'est de la région parisienne. En 1944, alors que Jacques a trois ans, son grand-père alsacien parvient à convaincre le chef de la Kommandantur de ne pas détruire leur village3. Son père Paul, cheminot et musicien, initie ses deux fils Paul et Jacques à certaines formes de musique. Sa mère, Renée, élève ses deux enfants4.
Jacques fréquente une école à Chelles, l'école La Paix-Notre-Dame. C'est dans cette ville qu'il fait ses premiers pas dans la chanson, sur la scène de la salle paroissiale Albert-Caillou, dans l'avenue du même nom. Passionné par Charles Trenet, déjà musicien, il auditionne en 1954 à l'âge de quatorze ans au théâtre des Trois Baudets devant le producteur Jacques Canetti. Impressionné par son talent, mais refusant de faire travailler des enfants, Canetti lui donne rendez-vous « dans dix ans ». Sa vocation est marquée par cette audition ainsi que par sa rencontre avec Sidney Bechet, avec lequel il joue dans une comédie musicale, La Nouvelle-Orléans. À seize ans, il intègre le cours Simon pour y apprendre l'art dramatique5.
Carrière artistique
Débuts au cinéma
En 1960, comédien sur le tournage du film d'Henri Fabiani Le bonheur est pour demain (au générique duquel il apparaît sous le nom d'Igelin) il rencontre Irène Lhomme : leur correspondance, ou plutôt celle d'Higelin (Frimousse) à destination d'Irène (Pipouche), est publiée en 1987 sous le titre Lettres d'amour d'un soldat de vingt ans (dans cette correspondance, il orthographie son nom comme Higelin, higelin ou igelin. Il fait indirectement allusion au tournage du film dans ces lettres). Un an avant, en 1959 sur le tournage de Saint-Tropez Blues, il a rencontré le guitariste Henri Crolla, fils adoptif virtuel de Jacques Prévert et Paul Grimault, frère de rue de Mouloudji, accompagnateur ami d'Yves Montand. Le musicien invite Jacques Higelin à s'exprimer par la chanson. Jacques Higelin habite plusieurs mois chez les Crolla, devenus sa seconde famille. Crolla lui apprend à bien jouer de la guitare et le conforte dans une certaine idée de la vie et de la générosité. Le film est tourné à Saint-Nazaire où Higelin habite ; il passe beaucoup de temps chez un disquaire local
Dans les années 1960, après un long service militaire, en Allemagne puis en Algérie, il tourne dans plusieurs films (dont Bébert et l'Omnibus d'Yves Robert, 1963) ou dans des épisodes télévisés comme Une fille dans la montagne. Il rencontre Pierre Barouh, le créateur du label Saravah, et cette rencontre constitue un nouveau tremplin artistique en même temps qu'un net élargissement de son horizon.
En 1964, il retrouve Jacques Canetti grâce à Brigitte Fontaine qui vient d'enregistrer son premier album avec sa maison de production. Travaillant sur la première anthologie discographique des chansons de Boris Vian, Jacques Canetti propose à Jacques Higelin d'enregistrer sept chansons de Vian dont certaines alors inédites. Il lui confie même un texte de Vian qu'Higelin met en musique : Je Rêve. Cette anthologie, Boris Vian 100 Chansons, rassemble des chansons et des textes de Vian interprétés par Serge Reggiani, Pierre Brasseur, Catherine Sauvage, Arlette Téphany, Cécile Vassort, Philippe Clay, Lucienne Vernay, etc. En 1973, il tourne au côté de Marthe Keller dans un long métrage de Gérard Pirès : Elle court, elle court la banlieue , l'histoire d'un jeune couple et ses déboires dans une banlieue HLM.
Carrière de chanteur
En 1966, Jacques Higelin enregistre ses premières chansons dont certains textes sont de Marc Moro, alias Mac Ormor. En juin 1966, Jacques Canetti ouvre l'un des premiers cafés-théâtre au Bilboquet, rue Saint-Benoît à Paris où Higelin vient se produire. Il rencontre à cette époque Marc'O, Bulle Ogier, Jean-Pierre Kalfon, Georges Moustaki et beaucoup d'autres artistes. Il travaille notamment avec Brigitte Fontaine (en duo pour Cet enfant que je t'avais fait, La Grippe, On est là pour ça, sur disque et sur scène), Rufus, Areski Belkacem qu'il présente à Fontaine, puis Elisabeth Wiener avec laquelle il enregistre plusieurs duos. Remarqué par la critique, il apparaît comme un des expérimentateurs de la chanson autour de mai 1968. Avec Brigitte Fontaine et Rufus, à La Vieille-Grille puis au Théâtre des Champs-Élysées, il crée la pièce Maman j'ai peur, qui obtient un succès critique et public si important qu'elle reste plus de deux saisons à l'affiche à Paris et donne lieu à une tournée européenne ; en 1969, avec Fontaine et son copain de régiment Areski Belkacem, il joue sur la scène du Lucernaire Niok, entre théâtre et chanson. Bientôt, Fontaine et Belkacem l'incitent à tenter une carrière solo. Au début des années 1970, il expérimente des micro-spectacles de type théâtre de rue ou happenings. L'auteur-compositeur-interprète Yves Simon mentionne Higelin et sa chanson Remember dans les paroles de la chanson Le Film de Polanski, de l'album Raconte-toi, sorti en 1975 : « […] Tu t'es passé / Aux écouteurs / Ce truc d'Higelin, / Remember. […] »6.
Un autre grand tournant dans sa carrière survient le 23 juillet 1973, lorsqu'il assure, à l'Olympia, la première partie du groupe Sly and the Family Stone. Habillé de vêtements blancs et amples avec un accordéon sur les épaules, l'artiste funambule détonne un peu avec l'ambiance soul ce soir-là. Le public fut sans pitié. Jacques Higelin quitta la scène mais eut ces beaux mots : « Je reviendrai mais pas seul ! »
De retour chez lui, Kuelan et Kên trouvent un homme « changé » : cheveux courts, cuir et rock. Higelin cherche alors des musiciens de rock pour former un groupe. Ce sera BBH 75 et, grâce à Valérie Lagrange, il rencontre Simon Boissezon, guitariste (compositeur entre autre de Paris-New York, Mona Lisa Klaxon, Est-ce que ma guitare est un fusil ? L'ange et le Salaud...) et Charles Benaroch, à la batterie. Jacques Higelin résumera plus tard parfaitement son sentiment : « À l'époque, les choses étaient bloquées pour moi, je tournais en rond, ça n'allait pas. Alors j'ai pris une mitrailleuse [...] Nous avions le sentiment d'être des perdants magnifiques, véhiculant un esprit combatif, une classe sauvage. J'étais une lame de couteau. » Jacques Higelin n'abandonnera pas les ballades (Une mouche sur ma bouche et Cigarette l'attestent)7.
Higelin se tourne résolument vers le rock avec l'album BBH 75 puis Irradié, auquel participe Louis Bertignac, futur guitariste de Téléphone. Avec l'album Alertez les bébés ! où alternent compositions rock et chansons, il reçoit le prix de l'académie Charles-Cros. Il devient alors, dans les années qui suivent, un des chanteurs rock les plus populaires de France, notamment grâce à des prestations scéniques où il donne beaucoup de sa personne, dans une débauche d'énergie communicative avec le public. No man's land avec Pars (premier tube en 1977), le double album Champagne et Caviar (initialement sorti en deux albums simples : Champagne pour tout le monde, et Caviar pour les autres...), et l'album en public Higelin à Mogador, font de lui l'égal de Bernard Lavilliers ou de Téléphone.
Cinq mois après Mogador, lors de la victoire de la gauche, Higelin et Téléphone donnent un concert le 10 juin 1981, place de la République à Paris, devant plus de cent mille spectateurs. C'est la toute première apparition d'Éric Serra, bassiste, avec l'artiste sur scène 8.
Fin 1981, Jacques Higelin, s'installe au Cirque d'Hiver, boulevard des Filles-du-Calvaire, à Paris, pour un spectacle qui marquera sa carrière : Jacques, Joseph, Victor dort (adaptation subtile des titres qu'il composa pour le film La Bande du Rex sorti en 1979 mixés avec des musiques adaptées à des textes plus anciens (la Putain vierge, Beauté crachée et Boogie rouillé, textes que l'on peut lire sur la pochette intérieure de l'album Pars paru en 1978) ainsi que des morceaux totalement inédits créés sur scène comme Jack au banjo, Nascimo, Lobotomie-Autonomie et Manque de classe (composé par le jeune bassiste, Éric Serra) et qui seront édités sur l'album Higelin '82 quelques semaines plus tard. Il le confirmera d'ailleurs lors de la série radio de la RTBF diffusée par France Inter en 2008 puis en 2016 et ajoutera : « Un lieu magique et un spectacle qui comptera et restera comme l'un des plus beaux voyages depuis longtemps...
»
À part un 45 tours Informulé en public au Cirque d'Hiver sorti en 1982 dans la discographie d'Armande Altaï et interprété avec Jacques Higelin, rien ne sortira alors que tout a été enregistré. Même RTL diffusera dans l'émission Live, présentée par Dominique Farran, deux heures de ses concerts en deux parties, en mars 1982, qui manquent toujours à la discographie de l'artiste.
Dans la foulée du succès rencontré au Cirque d'Hiver, les Carpentier, véritable institution des variétés télévisuelles, s'intéressent enfin à Jacques Higelin et lui consacrent une émission culte Formule 1+1 en janvier 1982 qui se démarque fortement de leurs très nombreuses productions habituelles avec, notamment, Elisabeth Wiener en duo avec Jacques Higelin L'Attentat à la pudeur (de l'album Champagne) puis Hara Kiri Elaïson absent du montage actuel. Le groupe Téléphone est également invité avec le titre Fleur de ma ville, Alain Chamfort avec Chasseur d'ivoire (absent, lui aussi, de la version disponible, ainsi que Carole Laure et Lewis Furey) ainsi que toute la troupe qui participa à l'aventure du Cirque d'Hiver, notamment, Jean-Marc Torrès, danseur fabuleux sur le morceau l'Amour sans savoir ce que c'est.
C'est au cours de cette aventure que Jacques Higelin rencontre Aziza, future mère d'Izïa.
Son talent d'improvisateur et son énergie poétique lui donnent une relation particulière avec les spectateurs. Musicalement, il se nourrit de plus en plus de rythmes africains (Nascimo ou plus tard Criez Priez). Il invite Youssou N'Dour et Mory Kanté à partager la scène de Bercy.
Higelin participe au premier Printemps de Bourges, en 1977, en compagnie de Charles Trenet, auquel il consacre un spectacle en 2004-2005 : Higelin enchante Trenet, avec lequel il tourne un an, achève au Trianon en mars 2005, et dont un DVD témoigne, encore inédit à ce jour. En 1988, il participe à l'hommage rendu à Léo Ferré à La Rochelle, où il reprend Jolie môme. Il publie Lettres d'amour d'un soldat de vingt ans. Dans les années 1990, toujours présent sur scène, son image disparaît progressivement des médias et, avec la crise du disque, il éprouve des difficultés à être produit. En 2003, toujours fidèle à Ferré, il participe à l'album hommage sorti pour les dix ans de sa disparition : c'est encore Jolie Môme qu'il choisit, mais cette fois avec une approche plus intimiste. Higelin est également présent en 1984 aux premières Francofolies de La Rochelle, où il revient régulièrement pour des soirées musicales, vivement soutenu par l'animateur de France Inter Jean-Louis Foulquier. Le 9 février 1992 il participe, aux côtés de Font et Val, Georges Moustaki, Rufus, Alain Meilland, Jacques Serizier et Léo Ferré, à un hommage (présenté par José Artur), au pianiste Paul Castanier, sur la scène de l'Olympia.
Le retour des années 2000-2010
Installé depuis cette période à Pantin à l'angle des rues Michelet et Beaurepaire9, il est sur scène à Lyon, place Bellecour, la nuit du passage à l'an 2000 devant quarante mille personnes. Le 17 novembre 2006 sort l'album studio Amor doloroso. Le 21 juin 2007, à l'invitation du groupe Sweet Air, il se produit pour un concert à l'Élysée Montmartre.
Le 7 mars 2008, France 3 diffuse un documentaire tourné par Romain Goupil, Higelin en chemin, d'une durée de 65 minutes, présentant de nombreuses images d'archives, souvent inédites, retraçant sa carrière, tandis que la photographe Laurence Leblanc publie un livre-disque, Higelin en cavale10, aux Éditions Textuel (2008). Par ailleurs, Jacques Higelin a été nommé deux fois aux 23e Victoires de la musique.
Pour la sortie de son album Coup de foudre le 22 février 2010, il bénéficie d'une large couverture médiatique : dans la presse (il est rédacteur en chef du quotidien « Libération » du 18), à la radio, à la télévision. La sortie de l'album est suivie d'une tournée, avec six dates à Paris, en mars, à La Cigale. Il retrouve la scène du Saint-Jean-d'Acre le 13 juillet aux Francofolies 2010. Le 18 octobre, il fête ses 70 ans au Zénith avec deux de ses enfants, Arthur H et Izïa.
Le 1er avril 2013, il publie Beau Repaire, nouvel album écrit et composé par ses soins, coréalisé par Mahut et Édith Fambuena, et sur lequel figure un duo avec la comédienne Sandrine Bonnaire. L'album reçoit un accueil critique enthousiaste, notamment de la part du magazine « Télérama » qui lui attribue ses « 4F » et souligne qu'il s'agit « peut-être du meilleur album d'Higelin, qui le remet enfin à sa place : au sommet de la chanson ». Le même magazine sacre Beau Repaire meilleur album de chansons françaises avec J'ai l'honneur d'être de sa vieille amie Brigitte Fontaine. Les 10 et 11 juin, il remplit deux Casino de Paris où il s'était déjà produit à plusieurs reprises dont plus de 10 dates en octobre 1997. Il y chante trois heures le premier soir, et trois heures et quarante-cinq minutes le second. Les deux soirs, Sandrine Bonnaire et Izïa montent sur scène avec lui (l'une pour le Duo d'anges heureux, l'autre pour la Ballade pour Izïa). À l'issue du second Casino, Jacques Higelin reçoit un disque d'or. Cette rencontre avec Sandrine Bonnaire donne lieu, l'année suivante, à un reportage, Ce que le temps a donné à l'homme, réalisé par l'actrice et diffusé sur Arte.
Prises de position militantes
Au cours des années 1980, Higelin fait partie des artistes de gauche qui, comme Barbara, Renaud ou Maxime le Forestier, s'investissent dans les pétitions diverses ou les concerts humanitaires. Il soutient la candidature présidentielle de François Mitterrand en 1988.
En mai 1980, il participe à un grand concert de soutien contre le projet d'implantation d'une centrale nucléaire à Plogoff, qui a lieu sur la péninsule bretonne même : il y transforme pour l'occasion son Paris-New York, N.Y-Paris (réclamée par le public) en un Paris-Plogoff, Plogoff-Paris inédit.
En 1991, il réalise avec Coline Serreau un clip inclus dans le film Contre l'oubli et consacré à un couple emprisonné, Vera Chirwa et son époux11.
En 1993, il apporte un soutien remarqué aux manifestants de l'association Droit au logement avec l'abbé Pierre ; il est le 16 décembre 1994 l'un des fondateurs de l'association Droits Devant !! et répond encore favorablement des années plus tard, le 13 juillet 2010 après son concert aux Francofolies de La Rochelle, à la demande de signer le manifeste12 de la Fondation Abbé-Pierre pour le logement des défavorisés.
Lors de la campagne pour l'élection présidentielle de 2007, il soutient Ségolène Royal, pour qui il chante lors de son meeting du 1er mai au stade Charléty13.
En janvier 2008, il enregistre avec le groupe Sweet Air le projet Baltimore, rejoignant ainsi Maurane et Riké de Sinsemilia en soutien aux otages de par le monde. En avril 2009, avec d'autres artistes (Rodolphe Burger, D’de Kabal, Sandra Nkaké, Spleen), il participe à un disque collectif portant le nom Les Amoureux au ban public, portant le nom d'une association qui défend les droits des couples composés d'un conjoint français et d'un conjoint étranger14.
En 2014, il est membre du comité de soutien à la candidature d'Anne Hidalgo à la mairie de Paris15.
Rumeurs sur sa santé et mort
Dès octobre 2010, des concerts programmés sont reportés ou annulés pour raison de santé16,17. Puis, à partir d'octobre 2016, ce sont tous les concerts qui sont annulés après celui donné à Toulouse le 24 mai 2016. Fin 2017, Bernard Lavilliers annonce que Jacques « ne va pas trop bien en ce moment18,19 ». Dans un entretien accordé au Parisien fin janvier 2018, son fils Arthur confirme l'état de santé valétudinaire de son père : « Oui j’ai écrit ce morceau [Le Passage] pour lui. Il ne va pas très bien mais il n’est pas au seuil de la mort. On est autour de lui20. » Il affirme que, bien que fatigué, son père n'a jamais été dans le coma21,22.
Dans un communiqué à l'AFP23, sa famille annonce la mort du chanteur, à l'âge de 77 ans, le 6 avril 2018 en région parisienne24,25. Ses obsèques ont lieu le 12 avril 2018 avec un hommage au Cirque d'Hiver en présence de ses proches et de personnalités comme la ministre de la Culture Françoise Nyssen, la maire de Paris Anne Hidalgo et de nombreux artistes, puis l'artiste est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (20e division)26.
Famille
Jacques Higelin a eu trois enfants avec trois compagnes différentes27 :
- Arthur (avec l'attachée de presse Nicole Courtois28), né en 1966.
- Kên (avec Kuelan Nguyen), né en 1972.
- Izïa (avec Aziza Zakine), née en 1990.
Il épouse la danseuse Aziza Zakine en 2001.
Discographie
Enregistrements en studio
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France Gall, nom de scène d'Isabelle Gall, née le 9 octobre 1947 dans le 12e arrondissement de Paris et morte le 7 janvier 2018 à Neuilly-sur-Seine, est une chanteuse française.
Elle connaît de grands succès à partir du début des années 1960, remportant notamment en 1965 le premier prix au Concours Eurovision de la chanson avec le titre Poupée de cire, poupée de son. Alors qu'elle connaît le succès en Allemagne, sa popularité s'estompe en France jusqu'à sa rencontre avec l'auteur-compositeur-interprète Michel Berger, qu'elle épouse en 1976. Elle enchaîne alors les succès avec des chansons composées pour elle par Michel Berger.
À partir de 1992, marquée par la mort de son mari puis de sa fille, ainsi que par des problèmes de santé, elle se fait moins présente sur la scène musicale, qu'elle quitte en 1997. Elle créé la comédie musicale Résiste en 2015.
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